Je m’appelle Eric. Vidéaste et photographe freelance en Belgique, je consacre ce site à l’une de mes passion que je pratique depuis plus de 10 ans: l’exploration urbaine ou « urbex » (de l’anglais « Urban Exploration »). Cette pratique se définit par l’exploration de lieux abandonnés, souvent des bâtiments désaffectés, oubliés et délaissés, souvent méconnus et inaccessibles au grand public.

Ces lieux créés de la main de l’homme sont tous des témoins d’une histoire, de moments de vie, de prouesses industrielles, architecturales ou autres. Ils constituent un patrimoine unique, délaissé, fragile et souvent menacé. L’expérience de découvrir un lieu abandonné est pour moi unique et toujours émouvante. Bien que figés dans le temps, ces lieux sont paradoxalement très vivants, car ils évoque une histoire, un parcours, et nous ramène à notre condition humaine: rien n’est éternel.

Loin des musées où il faut faire la file d’attente et se mêler à une foule de touristes, ici les lieux abandonnés s’ouvrent à nous l’espace d’un instant. Chaque recoin devient accessible et nous propulse dans un autre espace-temps où tout est figé, devenant un terrain de jeu géant, un rêve de gamin, comme si le lieu nous appartenait le temps d’un instant pour nous livrer ses secrets. L’excitation, le stress, le danger, l’émerveillement font partie de l’expérience.

Bien souvent, c’est la beauté visuelle de ces lieux, leur architecture et l’ambiance qu’ils dégagent qui m’animent en premier. Certaines expériences telles que le son et l’odeur sont difficilement transposables, aussi je m’efforce de partager au mieux mes expériences à travers des articles complets mêlant récit et photos, parfois vidéos.

Pour ceux qui se demandent comment je trouve tous ces lieux, c’est le résultat de plusieurs heures-mois-années de recherches à parcourir internet en quête d’indices, d’articles. Une fois une adresse trouvée, encore faut-il s’assurer que le bâtiment existe toujours. Je parcours parfois des kilomètres pour me rendre compte que le lieu que je vais visiter a été rasé, reconverti, vandalisé, fermé à double-tour ou placé sous haute sécurité, ce qui est parfois démotivant.

La question de la localisation des lieux me revient souvent. Pour des raisons diverses, je ne partage pas d’adresses. Au fil des années et des explorations, je déplore de plus en plus des lieux pillés, saccagés, incendiés, tagués de toutes parts ou parfois plus fréquentés que la supérette du coin, par des individus manquant pafois de discrétion et de savoir-vivre. C’est à la fois triste et désolant mais cela fait aussi partie de l’expérience. Certains lieux partent en fumée ou sont démolis, d’autres sont reconvertis et deviennent des musées, c’est la magie de l’urbex.

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