Les bâtiments de cet ancien prieuré au style néogothique remontent, pour la majeure partie, à l’an 1904. Il fut occupé par le couvent des Carmélites qui baptisèrent le lieu de « Carmel de la Réparation ». Ensuite de 1926 à 1939, il fut repris par les moines bénédictins de l’Union des Eglises. Anecdote intéressante, Monseineur Roncalli (futur pape) s’était rendu sur les lieux dans l’entre-deux-guerres, car la cohabitation entre moines orthodoxes et catholiques sur ce même site était un fait pour le moins singulier qui l’avait intrigué. Occupé par les Allemands pendant la 2e guerre mondiale, le monastère est ensuite désacralisé lorsque qu’il fusionne avec les Soeurs Saint-Augustin. Celles-ci vont ré-aménager l’ensemble comme maison de retraite jusqu’en 2008, date mettant fin à l’activité du site qui restera depuis lors à l’abandon.

Ce monastère fut plutôt intéressant à découvrir (avant l’incendie certes), bien que l’ensemble du lieu était déjà fort dégradé, vandalisé et que la plupart des pièces étaient vide. Une petite cour, recouverte de feuillages et avec une croix en son centre, en fait son attraction principale, à la fois morbide pour les amateurs d’imageries gothiques, mais surtout très esthétique avec ces feuillages, rouges en automne et verts en été, qui représentent tellement bien l’imagerie que nous partageons du lieu abandonné par excellence, recouvert par une nature de plus en plus envahissante.

En février 2023, le prieuré a été victime d’un important incendie détruisant le clocher et une bonne partie des bâtiments et de la toiture. Le site n’était pas classé ni à sauver, il était déjà condamné par la mérule et un projet immobilier, en cours, vise à détruire les ruines afin d’y construire un ensemble résidentiel. L’affaire reste aujourd’hui à suivre.

ℹ️  Etat actuel: abandon, incendié en 2023

Intérêt
Danger
Accessibilité

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *