Cette ancienne cokerie figure parmi l’un des sites sidérurgiques les plus importants de Belgique, situé dans une zone où charbon et acier constituaient jadis la richesse de la région. Cette cokerie n’était qu’un maillon de tout un zoning sidérurgique constitué des constituants habituels tels que un haut-fourneau, une aciérie, un laminoir, une centrale…

Le site est gigantesque et impose par sa structure complexe. la cokerie en elle-même a été mise en service en 1952 par les Forges de la Providence, avant de passer sous la propriété d’autres groupes sidérurgiques. Elle alimentait le haut fourneau voisin en coke, qu’elle produisait par enfournement de la houille dans des batteries de fours chauffés à plus de 1000 degrés à l’abri de l’oxygène.

Comme beaucoup d’autres sites sidérurgique, l’usine a connu au fil des années d’innombrables mutations pour s’adapter à l’essor industriel et à la modernisation des outils de fabrication. C’est ainsi qu’elle a démarré avec 2 batteries pour se retrouver au final avec 4 batteries et un total de 122 fours, suite à des ré-aménagements en 1981 et 1990.

Malheureusement, le site pollue énormément et n’est pas plus conforme aux règles environnementales. Suite à de nombreuses plaintes, la direction décide de mettre un terme à l’activité de la cokerie plutôt que de reconstruire ou la ré-adapter aux normes du jour. L’usine ferme en janvier 2008, faisant disparaitre près de 250 emplois. Même si beaucoup de travailleurs sont réaffectés dans d’autres installations du même groupe, la cokerie aura représenté pour beaucoup une étape importante.

Désaffecté aujourd’hui, le site n’est pas pour autant abandonné. Activement surveillé et sécurisé, sa démolition et son assainissement se préparent et s’exécutent à petits pas. Beaucoup de convoyeurs ont déjà été retirés ainsi que d’autres installations, gazomètres etc. Le coeur de la cokerie avec sa tour à charbon et ses 4 batteries est cependant toujours en place, de même que les installations annexes telles que parcs à charbon, la tour de broyage, un laboratoire ou encore (si mes données son correctes) un atelier de sous-produits comprenant des installations de traitement carbochimique… L’usure et la montée de la végétation sont bien visibles, mais les bâtiments gardent toutefois leur allure d’antan.

Visite passionnante de ce dédale industriel qui, depuis mon enfance, suscitait mon admiration et ma curiosité…

ℹ️  Etat actuel: menacé

Etat général
Intérêt personnel
Danger
Accessibilité

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