Cette église, construite vers 1880, est à l’abandon depuis quelques années. Désaffectée mais pas désacralisée pour autant, elle attend la venue de jours meilleurs qui ne semblent pas près d’arriver. Son architecture de style néogothique, délaissée par le temps, la rend sublime particulièrement à l’intérieur. Une colonie de pigeons y a établi résidence, ce qui fait d’eux les véritables maîtres des lieux de nos jours.
Entre la poussière, la voute et les parois en décrépitude ou encore les fientes de pigeons, on constate que le temps a fait son oeuvre ici. Et c’est sans compter aussi les nombreuses allées et venues d’urbexeurs et autres curieux qui n’ont pas manqué de casser ou d’emporter deux-trois choses depuis lors, à une époque où il suffisait de pousser la porte d’entrée pour rentrer.
C’est avec émerveillement que nous découvrîmes cette église, un édifice que je rêvais d’explorer depuis un petit temps. Au delà de sa belle structure, elle recèle du beau mobilier en bois et certains éléments uniques à capturer en photo. Il y a notamment cette croix du Christ bleue suspendue, qui donne d’ailleurs son surnom au lieu, ou encore la chaire de vérité surplombant les chaises où s’asseyaient les fidèles.
En montant vers le clocher, on s’arrête à mi-chemin pour contempler de haut la nef symétrique. Derrière nous, l’orgue n’a plus ses tuyaux, eux aussi volés. Au sommet de la tour, les cloches sont toujours en place. Sonneront-elles encore un jour? Seul l’avenir nous le dira.
Etat actuel: abandonné
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